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The Witcher

24 Août 2014

The Witcher

Après avoir fait la critique du premier opus de nouvelles, il semblait tout naturel de faire une critique du jeu adapté des livres. Le jeu n’a pas besoin d’être fait après les livres car c’est une histoire pseudo indépendante qui a lieu après les romans. Toutefois, ceux qui ont lu les livres verront de très nombreuses références tout au long du jeu autant par rapport aux « fait d’armes » de Geralt (L’emprisonnement du djinn ou l’épisode de la malédiction de la princesse Adda) mais aussi par rapport aux personnages secondaires et c’est donc avec plaisir qu’on retrouvera Jaskier, Triss et autres…

The Witcher

Le jeu commence a Kaer mohren, la demeure des sorceleurs qui est attaqué par des bandits de la Salamandre qui, aidés par un certain Professeur et Azar Javed, viennent voler le secret des sorcelleurs. Geralt, héros du jeu, lui-même sorcelleur et amnésique fait de son mieux pour défendre Kaer mohren, mais perd et décide alors de partir sur les traces de la Salamandre. Difficile d’expliquer tout le background du monde de Wyzima qui est assez touffus donc pour ceux qui veulent en savoir plus je vous conseille de lire l’article sur le tome 1 des nouvelles de Geralt ().

L’histoire somme toute classique au début, cache en fait de nombreux rebondissement et une trame vraiment anti-manichéene au possible. Car le monde de Wyzima est tout sauf calme, Geralt ne va pas seulement devoir faire face à la Salamandre mais aussi aux autres problèmes du monde : Une politique affaibli par l’absence prolongée du roi, deux factions qui se font face (L’ordre de la rose ardente et la Scoiat’el, sorte de groupe rebelle de non humains prônant la liberté et l’égalité entre les races), les tensions entre humains et non humains, la famine et la maladie. Et Geralt est catapulté au milieu de tout ça et va devoir continuellement faire des choix à travers des dialogues à choix multiples à travers lesquelles il choisira ses alliés, se fera des ennemis, ou pourra (même si je trouve que c’est la voie la plus inintéressante car inapproprié au personnage) tenter de garder la neutralité si chère aux sorcelleurs. Le problème c’est qu’il n’y a pas vraiment de mauvais choix : il faut peser le pour, le contre et se fier à sa propre affinité. Choisirez-vous de confier un enfant doté de pouvoirs à une magicienne qui saura les canaliser ou à une femme qui saura bien l’éduquer, sachant que vous avez un lien affectif envers chacune d’elle et qu’en choisir une fermera complétement vos rapports avec l’autre ? Choisirez-vous de vous allier aux rebelles non humains, qui ont une quête certes noble mais qui bien souvent laissent parler leur haine ? Ou alors de vous allier avec l’Ordre de la rose ardente, un ordre plus ou moins approuvé, qui combat les non humains ?

Vous ferez face à toute sorte de choix et ne pourrez pas les éviter, et c’est une des grosses forces de ce jeux : il est très immersif, vous fera réfléchir et propose, pour une fois, un monde cohérent et mature, teinté de violence. Sachant que le monde semble très vivant grâce au fait que le temps passe et chaque personnage a son propre emploi du temps.

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Les quêtes s’enchaînent donc et chaque quête en fonction de la manière dont vous la résolvez aura son influence sur la suite de l’histoire, une vraie influence et pas seulement une ligne de dialogue en plus, vous serez surpris de l’incidence de vos choix qui pourront montrer leurs effets trois chapitres plus tard. Même les quêtes annexes sont intéressantes et ont leur incidence, même si vous pourrez aussi faire des contrats : des quêtes qui se limite à du bashing de monstre (par exemple ramener trois crocs d’alpyres à un pnj). Elles ne sont pas particulièrement exaltantes et je les aie trouvée limitée par le fait qu’ils faillent connaître les monstres en lisant des livres pour pouvoir récolter les objets nécessaire aux quêtes, un processus peut être immersif mais un petit peu ennuyeux.

Le système de combat est quant à lui sympathique car vous avez deux glaives, un pour les monstres et un pour les humains et trois styles d’attaques : lourd, rapide et groupe. Chacun s’adaptant à une situation ou un type d’ennemi et vous demandant donc de jongler entre l’un et l’autre style. Sachant que pour enchainer les attaques tout n’est pas automatique : il faudra cliquer sur l’ennemi à la fin d’une attaque (indiqué par un changement du réticule) pour enchaîner avec une autre, il faut donc trouver le bon rythme pour attaquer continuellement sans pauses. Peut-être difficile à concevoir, ce système est très intuitif et efficace clavier en main. Geralt a aussi accès à 5 sorts qui consommeront sa barre d’endurance, sorts assez efficaces même si j’ai principalement utilisé le sort de télékinésie (Aard) et de feu (Igni). Au fil des quêtes et des combats on gagne des points d’expérience qui permettent d’assigner des points de talents quand on médite (action qui permet de faire passer le temps et de faire de l’alchimie), points de talents qu’on réparti dans diverses catégories : globales (Force, Endurance ecc), de sorts et d’attaques. Vient ensuite l’alchimie, qu’on utilise pour créer des potions à partir de plantes ramassée, potion de tous types, huiles pour armes et bombes (que je n’ai personnellement jamais utilisé), qui sont assez salvatrices pour certains combats mais qui font monter un taux d’empoisonnement qui ne faudra pas remplir totalement (donc impossible de boire 25 potions d’un coup).

Toutefois derrière ce système de jeu assez respectable même si un peu light pour un rpg se cache un gros défaut : on exploitera l’alchimie et tous les sorts que si on met le jeu en difficile, car même si des fois il est légèrement dur, en normal on utilisera que très rarement l’alchimie, ce qui ne nous poussera donc pas forcément à ramasser continuellement des plantes pour se créer des potions.

The Witcher

Le jeu est donc assez touffu, même si certains points sont sous exploités, ce qui, cela dit, le rend accessible à tous publics. Et je le conseillerais autant à ceux qui ont lus les livres, qu’à ceux qui n’aiment pas particulièrement les jeux de rôles mais cherchent un univers vaste, pas manichéen et où chaque choix a une incidence réelle. Le jeu se tient de bout en bout et la fin est particulièrement réussie sachant qu’il y a 3 scènes finales et une scène commune à tous qui surprend et ouvre la voie à un épisode 2. De nombreuses questions restent en suspens ce qui donne encore plus envie de connaître la suite.

Chef d’œuvre du jeux vidéo toute catégorie confondus, The witcher m’a surpris malgré ses petits défauts et m’a vraiment donné envie d’avancer dans les romans et de faire la suite. Il est vraiment dommage de passer à coté d’un tel jeu fait avec amour (lire le PS.), qui ravira autant les amateurs de jeux de rôle que les autres.

Note : 18/20

Les + :

-Histoire et univers sublime et plein de violence.

-Des choix qui ont une réelle incidence

-Un gameplay agréable et mine de rien riche

-Final très bien négocié

Les - :

-Sous exploité en normal, mais peut-être trop dur en difficile ?

-Très peu de loot (Geralt change 3 fois d’armure et une fois réellement d’arme !)

-Les contrats sans grand intérêts

PS: Le jeu est édité par CD projekt, éditeur polonais, et si je fais ce petit ps c'est pour leur faire quelques louanges par rapport à l'application qu'ils ont fournis dans la création de leur jeu. Premièrement le jeu est sorti sans aucuns DRM donc on peut le prêter à qui l'ont veux. Deuxièmement le jeu est sortis dans une première version, avec certains défauts et CD projekt a alors décidé de créer une Enhanced Edition qui corrigeait ces défauts et rajoutait certaines choses. Une édition gratuite pour ceux qui avait acheté la première et à un prix dérisoire (15 euros je crois) pour les autres. Des éditeurs pas comme les autres donc!

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